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Pauline, Pivka et cie...
18 janvier 2012

Brouillard

Je suis une grande fan de polars. Les histoires sordides pleines de suspens, de rebondissements et de meurtres ignobles, j'adore. Parce que ce sont des histoires. Pareil pour les films et les séries. Donato Carresi (Le Chuchoteur), Maxime Chattam (Carnages, L'âme du mal, …) et tous les auteurs du même genre, je les aimes! Mais par contre, Marbella, je penses qu'elle doit pas vraiment aimer. Elle est plutôt du genre chochotte et se fait des frayeurs pour trois fois rien... Elle doit donc se demander quelle idée ai-je donc eu d'aller en ballade par cette brume?

Déjà sur la route pour aller au club on ne voyait pas à 30m. Les rangées de pommiers avaient tout à coup quelque chose d'inquiétant. En m'arrêtant pour écouter le profond silence, un frisson me parcourt le dos. J'inspire une bonne bouffée d'air froid et j'arrive enfin au club.

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Là je papote un moment avec Marine et puis je vais pêcher mon pouney dans son pré. Grâce au froid, je ne m'enfonce pas trop dans la gadou et pouney n'est pas trop trop sale! Chouette!

Un bon brossage, on selle et hop, on part en ballade. A ce moment là, la brume s'est intensifiée. On n'y voit qu'à 10m! Marbella est un peu nerveuse, d'autant plus qu'elle glandouille depuis 10 jours et que l'idée que les vacances sont finies n'est pas vraiment pour lui plaire...

On part direction la ballade de la voie ferrée. Le paysage autour de nous est méconnaissable. On a l'impression d'évoluer dans un autre monde. Lorsque le terrain le permet, on trotte un peu. Aux abords d'une route qu'on doit traverser, on travaille l'arrêt et l'immobilité, on repart et on recommence. Cela jusqu'à ladite route. Avec cette brume, je ne tiens pas à avoir un arrêt approximatif puisque je ne peux pas voir les voitures arriver, et réciproquement. Rien, on peut donc traverser.

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On continue notre chemin et puis, Marbella commence à se faire peur. Il est vrai que le paysage ressemble peu à peu à un décor de film d'horreur. La brume plus dense par endroit semble oppressante. Pouney veut faire demi tour. Je la laisse faire. Elle fait trois pas et s'arrête. Elle refait demi tour, puis une troisième fois: elle est perdue et moi, j'éclate de rire!

On continue, on quitte la petite route pour emprunté un chemin à gauche. Là, il y a une magnifique bordure en herbe. Je rassemble me rênes et c'est parti pour un petit galop. Mes yeux pleurent à cause du froid, pouney veut accélérer,mais je sais qu'à quelques mètre l'herbe laisse place à des cailloux alors on ralentis.

La brume est devenue tellement dense qu'on n'y voit qu'à quelques mètres. Notre chemin serpente entre des champs et la prairie des vaches et on arrive à la voie ferrée... que Marbella ne veut pas passer! Grrr! Elle doit s'imaginer que le train fantôme va sortir du brouillard pour l'emmener loin loin loin! Avec un peu de patience et de persévérance, elle passe moins de 5 minutes plus tard, les rênes posées sur l'encolure. Pour une fois, je n'ai pas eu à mettre pied à terre!

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On longe la voie ferrée qui elle aussi a des allures très mystérieuses; on s'attendrait à voir un mort vivant ou un tueur fou sortir de derrière un arbre.

Et puis on arrive à un endroit où le terrain permet vraiment de s'éclater: je reprend mes rênes, demande le galop. Encore une fois, Marbella ne demande qu'à accélérer. Cette fois ci je l'y autorise, je relâche peu à peu mes rênes. Et lorsque je lui demande de ralentir et repasser au pas, c'est presque instantanément qu'elle s'exécute. Ce galop dans un paysage aussi brumeux que celui du film « Les Autres » était magique!

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Et puis on reprend la route du retour, la nuit est en train de nous envelopper. Je sors l'équipement réfléchissant au cas où. Une fois la route de l'aller retraversée, nous somme tout près du club. Là, Némo entend le pas de Marbella sur le goudron et hennit, sans la voir à cause du brouillard et de la nuit. Elle lui répond. Ils se sont reconnus et ne cessent de s'appeler. Marbella essaye même de traverser le champ qui la sépare de son copain, sans arriver à reconnaitre la route sur laquelle nous sommes. Finalement nous arrivons, et elle le retrouve toute contente!

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